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Muse endorphine

La muse endorphine. A celle qui est trop garce.

J'allais, soûl de miel pur, et j'étais trop fiérot. Je te voulais bataille, et ne cessais de l'être. Tu demeures aux palais de soupirants aphteux. J'y suis reçu à l’ordinaire. In petto : A ses regards surtout, cachons notre contrariété. Voici que je m’en vais, en des pays nouveaux. Muse, avé, j’ai -d'emblée- initié ma jactance, en des vallons fiévreux, où tu ne coules pas. Je m’en vais m’essayer, à des corps sans âge. Je m’en vais commenter, là-bas, des tâches nobles.

Que tu ne sois -jamais- la bergère en allée, qui s’amusait, enfant, à creuser de sa main, le sillon de sa croupe, à jamais profané. Quand sa mère, par Pâris, est enlevée, la jeune bergère a neuf ans. Fine mouche, elle approche, suivie de son troupeau, lentement. Mars attaque. Mais bergère s’éloigne, allant vers Bec-Hellouin. Comme une vieille oblige : prenez-moi dans mon cabinet, nous serons bien. Mais mieux mon petit lit, que ce con malandrin.

Paresseux, il voulait du beurre, sur sa tartine. Mais quand Bernardo ment, c'est Maria qui trinque. J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois. O, toi, muse insolente & inaccoutumée, mouillant. Où tu coulas hier, demain, tu couleras. En ta vallée heureuse, où les dermes s'enflamment, zézette très aimable, ô Vierge inexpugnable, de ta nuque à tes reins, que j’aimerais te peiner.

Il pourrait être judicieux, à ce point du propos, de rappeler que l'oxymoron grec σπεῦδε βραδέως signifie, littéralement : "Tâte-toi, lentement". L'équivalent latin, de cette locution, étant : "Festina lente". Tu vois bien -là- qu'il est question de festin, t'es pas bête ! Flotte, dans l'éther, la formule suivante : "La vie est un grand festin Tu disais ça, je m’en souviens". Que j'attribuais -sot que je suis- à Rimbaud. Mais le vèbe, possiblement mieux informé, l'attribue à Étienne Roda-Gil, parolier français. Rimbaud, quant à lui, se serait contenté d'écrire : "Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient". "Tâte-toi, lentement" a été, au cours de l'Histoire de l'Espèce, la devise de nombreux personnages ou familles. A propos de maux, assombri, vous êtes au parfum ? Nanard prit la tangente.

File un mauvais cocon, bergère filandreuse. Laissant tes longs fuseaux, et tes langues fourrées, voici que je m’en vais, par tes maîtres, immolé. Voici que je m’en vais, bien loin. Que nous baisions, muse qui ne sais rien de la souffrance mienne, et qui use de qui ne sait rien, de la sienne. O muse teigneuse inatteignable, buse poudrée, bouche usée, foufoune enrubannée d'essences, dès le matin, aux pudeurs de violette, lupus abominé, bidet souillé, ô toi qui ne sais rien de l’émoi en partance, toi qui pisses -toujours- et n'éponges : jamais.

O toi qui ne sais rien de mes mensonges creux, ô muse inaliénable, ô muse que j’aimai, quand me reviendras-tu, et te faire enfiler ? Quand verrai-je tes vaux, qu’enchâssent des montagnes. Quand nous reverrons-nous, ô muse que j’aimai ? O baisons -au château- tant qu'il est, encore, temps, de conserve. Les filleules sentent bon, dans les bons soirs de juin... et les longs soirs d'ivresse.

Tous les soirs, passager, en des saisons marcheuses, j’entendrai ta chanson, que je ne saurai point. Tous les soirs, au sortir de connasses douteuses, triste sororité, ayant su ma partance, et mes grands songes las. Pieuses, adulées de moi, venez, à mes genoux, Dieu prier. Ressassant ta chanson ô, antienne cruelle, je te crie : à nous deux certes, il en est encore temps !

Le froid fait passer les arrière-goûts, qu'à Dieu ne plaise, je n'espère plus rien. Mais, devant lui, je veux feindre mon inconscience. O, Dieu, à cet étiage, pourquoi me cherchez-vous ? "Que nenni! répond Dieu, Je me suis débrouillé, pour pénétrer en vous, et constater -pour mon culte- votre appétence : soyez béni".

Pour le secrétariat dioclétien,
Vénus de Willendorf, veuve de Gravettien,
vice-présidente de l'Association Amicale des Anciens Élèves du collège Saint-Wenceslas,
promotion Moucho Grarx, 22 rue Notre-Dame-des-Champs 75279 Paris cedex 06.

Volontiers effrontée, provocatrice, et blasphématoire, diffusant une vision infamante du clergé, l'insensée dépravée, immensément naïve, ne respecte rien, et mouille tous les dogmes.

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

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