Créer un site internet

Poésie

J'allais soûl de miel pur et j'étais trop fiérot

Rien ne bougnat au wasserfall. S’immisçant, taureau méphitique, dans la conversation, un clergyman, riant dûment, à son oratoire shintoïste le rejoindre, tante Sarah invita. Illico, sans pudeur, sans plus farder, ni autre forme de grossièreté. Le saké coula. Je restai seul, lové dans les waters, pavide, ingambe, mais effaré. Vidé, je ne me mentais plus. Rongeant mon frein, le Vidal sous le bras, je me fendais de gloses. Au réveil, elle était maudite.

Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

"La valeur des choses n'est pas dans la durée, mais dans l'intensité où elles arrivent", Fernando António Nogueira Pessoa (1888 Lisboa - alcoolisme 1935), écrivain, critique, polémiste, poète portugais trilingue, et théoricien de la littérature engagée, dans une époque troublée par la guerre et les dictatures, in Le Livre de l'intranquillité.

"Du meilleur et du pire
En jetant le meilleur
J’ai figé mes sourires
Et j’ai glacé mes pleurs"
Շահնուր Վաղինակ Ազնավուրյան (1924 Paris - 2018 Mouriès, Bouches-du-Rhône), auteur-compositeur-interprète, acteur et écrivain franco-arménien, in Hier encore.

J'allais, soûl de miel pur, et j'étais trop fiérot. Je te voulais bataille, et ne cessais de l'être. Tu demeures aux palais de soupirants aphteux. J'y suis reçu à l’ordinaire. In petto : A ses regards surtout, cachons notre contrariété. Voici que je m’en vais, en des pays nouveaux. Muse, avé, j’ai -d'emblée- initié ma jactance, en des vallons fiévreux, où tu ne coules pas. Je m’en vais m’essayer, à des corps sans âge. Je m’en vais commenter, là-bas, des tâches nobles.

"Tu es parti là-bas sans savoir pourquoi
Tu avais peut-être seulement du mal à jouer le jeu
On t’a dit que là-bas la cause était juste
Qu’il fallait vaincre à tout prix
Et te voyais en surhomme vainqueur
Tu as appris à connaître la peur
Tu as appris à manier des armes nouvelles
A brûler des femmes et des enfants
Tu n’aimais pas ça, mais on n’a pas le choix
Et la peur est un maître exigeant
Entends-tu Johnny les avions s’en aller
Ils retournent maintenant à leurs bases
Ils ont tout lâché et leurs bombes sont tombées
Oui c’est comme ça absurde et cruel
Dans cette terre meurtrie, tu dormiras"
D'après Johnny, 1968, de Graeme Allwright.

"Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire"
Arthur Rimbaud (1854 Charleville, Ardennes - 1891 Marseille, Bouches-du-Rhône), in Roman, 29 septembre 1870. Bien que brève, l'œuvre poétique de Rimbaud est caractérisée par une prodigieuse densité thématique et stylistique, faisant de lui une des figures majeures de la littérature française.

"Ma femme est morte, je suis libre !
Je puis donc boire tout mon soûl.
Lorsque je rentrais sans un sou,
Ses cris me déchiraient la fibre."
Charles Baudelaire (1821 Paris - 1867), in Le vin de l'assassin. Chantre de la modernité, Baudelaire occupe une place considérable, parmi les poètes français, pour son recueil Les Fleurs du mal, mais -aussi- pour sa poésie en prose.

J'allais, soûl de miel pur, et j'étais trop fiérot. Je te voulais bataille, et ne cessais de l'être. Tu demeures aux palais de soupirants aphteux. J'y suis reçu à l’ordinaire. In petto : à ces regards surtout, cachons notre contrariété. Voici que je m’en vais, en des pays nouveaux. Muse, avé, j’ai -d'emblée- initié ma jactance, en des vallons fiévreux, où tu ne coules pas. Je m’en vais m’essayer, à des corps sans âge. Je m’en vais commenter, là-bas, des tâches nobles.

×