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Regards cois, connerie cuite

Paragraphes

Nous et -très accessoirement- les autres. Préférence nationale (Club de l'horloge, 1985), chère à marraine Leptine. Une culture -dramatiquement & drastiquement- exclusivement autocentrée. Des exigences comportementales délirantes conduisant les observants à se tenir -ipso facto- à l’écart du reste de l'Humanité. Un particularisme forcené, idiot, désespérément arrogant & jaloux. Un auto-aveuglement, une frilosité, & un unilatéralisme, inqualifiables.

Delenda Carthago, Il faut détruire Carthage, proférait, à tout propos, et hors de propos, le porc Marcus Cato, dit Cato Maior (234 avant-149), homme politique & orateur romain, obsédé par l'idée que Carthage, malgré sa défaite, représentait une menace pour la sécurité et la suprématie de Rome. Poussé par une furie haineuse peu rationnelle, l'olibrius martelait son gimmick, aux tribunes, comme dans les dîners en ville. Suivi par les terroristes empafés, et les tarés de toute la planète.

Sous la conduite du colonel Claus von Stauffenberg, qui voit, dans le dictateur, "un homme que Satan possède tout entier", une poignée d'officiers allemands -portés par un mélange d'idéalisme et de pragmatisme- voudraient débarrasser l'Allemagne de la dictature : il s'agit d'assassiner Adolf Hitler, puis de négocier la paix, pour sauver les meubles. Le 20 juillet 1944, l’Histoire semble sur le point de basculer. Mais les dieux -pas toujours coopératifs- voient les choses autrement.

Le 28 septembre 1943, vers 8:30, les terroristes Rajman, Kneler, Fontanot & Alfonso, de la bande à Manouchian, barbus, hirsutes, menaçants, attaquent, 18 rue Pétrarque, dans le XVIᵉ de Paris, un officier allemand qui s’apprête à enfourcher sa mobylette pigeot, jacky tuned by Montrouge Requin Motors. Les résistants apprendront, par la presse, l’identité de l'apôtre qu'ils viennent de dézinguer, et dont ils viennent de débarrasser la planète : Julius Ritter, déherrache chargé de subvenir aux besoins -en main d'oeuvre française fraiche- de l'effort de guerre allemand. Bingo. Tournée générale.

Ce courant d'air, validé par 51,6 marques de machines à laver – une homologation qui, somme toute, laisse rongeur –, influencera de façon notable la pratique natatoire, dans les nombreuses piscines du quartier Maubert. C'est dans ce quartier attachant que Romain Gary, entre deux inspirations littéraires et autres soupirs avec la belle Suédoise, avait choisi de poser -provisoirement- ses valises.

Les Chemises brunes, les miliciens du NSDAP, défilent fièrement dans les rues de Berlin, leurs bottes martelant le pavé sous les regards médusés, admiratifs ou terrifiés des passants. Au même moment, dans les salons feutrés de l’hôtel Kaiserhof, Adolf Hitler, tout juste nommé chancelier du Reich, dévoile les grandes lignes de son gouvernement. Le monde est en train de vivre un moment historique, qui inaugure la montée en puissance d’un régime totalitaire, terroriste, sanguinaire.

Mayar, onze ans, et Ali, huit ans, avaient acheté des bonbons, et de la nourriture, préparé leurs vêtements, et s’étaient couchés, tôt. Ils étaient impatients de se réveiller, le lendemain, pour partir en voyage scolaire. L'armée la plus morale a ciblé l'immeuble où ils habitaient, dans le quartier gazaoui d’al-Remal. Ali et Mayar ont été tués, dans le bombardement. Ils ne réveilleront jamais.

« Hell is empty, and all the devils are here », William Shakespeare (1564-1616), The Tempest (1611). Ici, sur Terre, les démons ont une adresse, opèrent à découvert avec notre assentiment et larguent des bombes stéphanoises. Eichmann avait son Endlösung der Judenfrage. Belzébuth, lui, poursuit son œuvre de déportation et d’extermination, rappelant les heures sombres du XXᵉ siècle.

La lumière effraie les vampires : braquons les projecteurs ! Comme toutes celles et ceux qui se respectent, respectent l’Histoire, la vérité, la justice, les Juifs, les Palestiniens, l’humanité, et l’Humanité, ne disons pas 7 octobre : disons 14 mai.

Le projet de création d’un État étranger, en Palestine, qui voit sa théophanie -le 14 mai 1948- quand David Ben Gourion proclame la "Déclaration d'indépendance d'Israël", n’a jamais réellement visé à résoudre une quelconque "Question juive". Il a été fomenté pour servir -de manière tragiquement égoïste et meurtrière- les intérêts matériels et idéologiques des puissances occidentales.

Épargné par la destructivité moderne, et grâce à l'entregent efficace et pertinent de monsieur Bernard Moquette, son heureux maire, le village français vient -in fine- d'être inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, sur la liste complémentaire, par l’UNESCO, pour son caractère pittoresque et son distributeur de préservatifs -à prix coutant- unique en son genre.

Quatre-vingt-cinq ans après la création du ghetto de Piotrkow, leurs cris nous parviennent encore. Insoutenable imbécilité des pitres pathétiques qu'on dit nos gouvernants : deux millions trois cent mille êtres humains pris au piège, bombardés, affamés, privés de pain, d’eau, d’électricité, d’essence. Des cadavres qui jonchent les ruines, des hôpitaux éventrés qui s’effondrent. Sous nos regards cois.

On peut rapprocher le cas de Gargotier de celui d'Eboli, dans le Mezzogiorno où, Dido dîna, dit-on, et Yeshua bar Yosef fit une halte et -dans l'escalier où chacun attendait son tour, chez Lacan- la rencontre d'une jeune Samaritaine. Sensible à l'indéniable séduction de la belle étrangère, et bien que son cœur demeura fidèle à Mariam Magdalitha, Joshua eut du mal à garder son sang-froid.

Preuve irréfutable qu’il s’agissait -bel et bien- d’un acte terroriste : la balle de tennis s’était logée dans une dent creuse de Pina, une hippopotame unijambiste, ancienne petit rat de l'Opéra de Vilaine-la-Bretonne, syphilitique, et légèrement demeurée, habitante typique d'un charmant petit village de retraités, Gargotier, situé au nord de Fourcauquié, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Ambitieux, Hitler avait promis le Reich pour mille ans. Les dieux, encore un peu raisonnables à l'époque, arrêtèrent sa main sanglante, au bout de 12 ans. Aujourd’hui, les dieux semblent avoir perdu le sens moral, et déserté leur poste. Sans doute partis en séjour, à Pilate, aux frais de la Princesse, pour un interminable séminaire sur les droits des usurpateurs, à l’abri du tumulte du monde.

« Non, il ne s'agit de pas de croisade, de guerre sainte, mais d'une très ordinaire guerre de conquête... On a n'a jamais vu de campagne de vengeance aussi barbare dans les siècles derniers, et pas souvent dans l'histoire... pas même avec les Huns, pas même avec les Vandales... C'est sans comparaison avec ce que les troupes allemandes et d'autres puissances étrangères ont fait », August Bebel.

Le tremblement de terre de Lisbonne, survenu en 1755, fut l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices du XVIIIᵉ siècle, avec ses milliers de morts et une ville détruite. Cet événement tragique provoqua une onde de choc parmi les grands penseurs européens, tels que Kant, Goethe, Voltaire, Rousseau, et bien d’autres. Chacun interpréta ce drame à travers le prisme de sa philosophie.

Voltaire y vit une remise en cause de l’optimisme leibnizien; Rousseau y trouva matière à questionner la responsabilité humaine face à la nature ; Kant écrivit une analyse scientifique des causes du séisme. Ce tremblement de terre devint -ainsi- un symbole à la fois de la vulnérabilité humaine, et du choc entre foi et raison, suscitant des débats qui marquèrent profondément la pensée des Lumières.

Normaliens ou pas, sionistes arrogants, imbéciles ou dissimulés, béats orientaux, philosophes de province, spéculateurs phréatiques, laïcophones douteux et propres sur eux, amis de la bien-pensance et de la gauche fréquentable, tout ce beau monde se rue sur le potage odorant, ignorant les ruines fumantes, au profit d'une phraséologie inhumaine, impudique, obscène et psychotique.

À 8:16:02, Little Girly explose, à 587 mètres du sol, à la verticale de l'hôpital Shima. Un flash aveuglant, une onde thermique, une onde de choc : la ville est rasée, et 78 000 personnes meurent sur le coup. Une cité de 400 000 âmes est réduite en cendres, en quelques secondes. Retournant à sa base, l'équipage continuera à voir le champignon atomique, durant 500 kilomètres.

"with favour the establishment in Palestine of a national home for the Jewish people, and will use their best endeavours to facilitate the achievement of this object, it being clearly understood that nothing shall be done which may prejudice the civil and religious rights of existing non-Jewish communities in Palestine, or the rights and political status enjoyed by Jews in any other country". Cool, non ?

Le 20 avril -c'est son anniversaire-, Adolf foule -pour la dernière fois- le plancher des vaches. Dans le Führerbunker, une boite de nuit, blottie à 8 mètres sous le jardin de la Neue Reichskanzlei, à la mode dans la haute hiérarchie hitlérienne, toute discipline semble s'être dissoute dans l'alcool, les bouteilles traînent partout. On fume comme les pompiers incendiaires du Reichstag.

Adolf se gave de sucreries non bio, dans des quantités supranationales. Atteint de la maladie de Parkinson, le sémillant démiurge du IIIᵉ Reich macule -à chaque repas- son précieux uniforme de pitre sinistre, au grand désarroi de ses lingères qui, en plus de devoir gérer son linge, portent sur leurs frêles épaules le poids de l’image du Reich sur la scène internationale.

« Je suis hanté par l'escroquerie intellectuelle et l'abus de confiance parce que je suis un écrivain du XXᵉ siècle et que jamais dans l'histoire, la malhonnêteté intellectuelle, idéologique, morale et spirituelle n'a été aussi cynique, aussi immonde et aussi sanglante. Le commediante Mussolini et le charlatan Hitler ont poussé leur imposture jusqu'à trente millions de morts. Le fascisme n'a pas été autre chose qu'une atroce exploitation de la connerie. », Roman Kacew (1914 Vilnius - 1980 Paris).

Dans les pays civilisés -comme la France ou l'Allemagne-, les semaines sanglantes peuvent durer 15 jours. Mais, dans les pays véritablement démocratiques, protégés par les armées les plus morales du monde, où les droits de l'homme et les libertés fondamentales sont respectés, la semaine sanglante peut durer jusqu'à plusieurs années, sans que personne ne semble s'en alarmer.

Arrivé à destination, personne ne semble l’attendre. En tout cas : le territoire n'est pas vide. Au deuxième millénaire avant, c'est l'âge du bronze, le pays est un ensemble de cités-États indépendantes, dirigées par des rois locaux. Les Amalécites, Hittites, Jébusites, Amorites et Cananéens y sont installés. Pour l'immigrant allumé, c'est un défi : il doit négocier avec les puissances locales, et s’adapter aux structures politiques autochtones, pour assurer la sécurité & la prospérité de sa Tribe.

"Nos adversaires nazis -et leurs alliés français- nous qualifiaient de terroristes, dans tous les moyens de propagande, affiches, journaux, radios qu’ils contrôlaient. En réalité, nous étions des combattants volontaires, ayant accepté une vie rude et les plus grands risques, prêts à tout sacrifier pour la liberté. Nos adversaires, armée d’occupation exploitant notre pays, visaient à en abolir définitivement l’indépendance. [...] les responsables ne respectaient aucune règle".

Rave tragique à Téhéran : 45.000 morts. Jacques et Martin Archiduc, propriétaires du Central Oblast, la célèbre boite de nuit de la capitale du kiwi, située au début de la rue Tabarka, après le premier feu, à droite, très fréquentée par le Hamas et les membres juifs du groupe Manouchian, déclarent : Les trottinettes banalisées de la gendarmerie monégasque se sont positionnées face à l'accès principal de notre établissement et ont ouvert le feu. Antisémite, la Principauté ?

Le jeune mélanome Adolf (1889, Braunau am Inn, Österreich-Ungarn – suicide 1945, Berlin) Hitler, peintre à ses heures, perd son père et échoue – à deux reprises – à intégrer les Beaux-Arts de Vienne. Il le vit très mal, et se tourne vers la politique, avec un certain succès. Après un parcours d’idéologue putschiste, émaillé de violences annonciatrices du pire, il accède – solennellement – au pouvoir en 1933.

Le 8 juin 1993, au petit matin, Christian Didier (1944, Dié-des-Vosges – 2015), fils d’un artisan-coiffeur, remonte l’avenue Raphaël, dans le XVIᵉ de Paris, d'un pas alerte. Il est -néanmoins- ralenti, dans sa progression déterminée, par un cor au pied gauche, qui le fait -beaucoup- souffrir. Il arrive, enfin, à l'immeuble cossu.

Il appuie sur une touche de l’interphone, pénètre dans les lieux et tire cinq balles, à bout portant, sur sa victime. De l’autre côté du canon, René Bousquet (1909, Montauban – 1993, Paris), responsable de l’arrestation meurtrière de plus de 60 000 Juifs, est -un peu- déstabilisé par la rencontre mais -diplomate- n'en laisse rien paraitre, et meurt sur le coup.

La charismatique ornithologue israélienne Eva Broom-Singer, arrière-petite-nièce d’Hannah Arendt, disciple tardive de Rosalia Luxemburg, tendance Groucho, est la doyenne émérite de l’Université hébraïque de Jérusalem, et une figure respectée du courant wokiste à Park Tzameret, un quartier huppé de Tel-Aviv, considéré comme la capitale mondiale des communautés LGBT.

Habilement conseillée par le regretté électricien clodoaldien Jean-Pâris Le Men, Eva Broom-Singer a brillamment condensé son concept-phare dans l’élégante formule "Terre promise et grand remplacement". Ce télescopage fécond illustre son habileté à exploiter la subtile mécanique johannique qui structure l’abramisme prolétarien dans les confins mésopotamiens.

Georges reçoit deux cravates -en cadeau- de sa mère. Pour une fête de famille, il décide d’en porter une. À son arrivée, il salue sa mère, qui, soudain perplexe, lui demande : « Alors, l’autre ne te plaisait pas ? » Il ne faut pas confondre : toucher le fond, et mettre la main au cul.

L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes.

Lucile de Chateaubriand

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